Le Château de Castelnaud

Le Château de Castelnaud en Dordogne

Site symbolique de la commune de Castelnaud-la-Chapelle, département de la Dordogne et région Nouvelle Aquitaine, le Château de Castelnaud est l’un des plus vieux éléments qui se trouvent dans cette zone. Il a reçu le titre de Monument historique en 1980. Il est construit vers le XIIe siècle sur le haut d’un éperon rocheux et permet une vue imprenable sur l’ensemble de la vallée de la Dordogne. C’est une des fortifications médiévales qu’on puisse admirer dans ce territoire. C’est aussi un vrai musée qui abrite désormais une grande collection d’armures et d’armes. Pour rehausser la beauté de cet endroit, on a reconstruit sur son bastion les puissantes machines de siège du Moyen Age. Elles sont faites en position d’attaque.

Castelnaud au cœur des guerres de religion

Le premier château sur ce lieu fut érigé par Bernard de Casnac. Après la défaite face aux troupes de Simon de Montfort, ce dernier démantela le château. Bien que l’ancien propriétaire ait voulu tout reconstruire, l’Archevêque de Bordeaux ordonna sa destruction totale. Il n’en resta donc que des ruines et des cendres car le site fut incendié. Après la signature du traité de paix en 1259 entre les bélligérants de la guerre de cent Ans, on a pu remettre à pied le château et on a renforcé sa défense en construisant un mur épais qui enveloppe une grande partie de la grande tour carrée pourvue d’une courtine. Celui-ci est encore visible actuellement.

En 1368, le mariage de Magne de Castelnaud avec Nompar de Caumont a changé la donne. Le bourg et le château sont devenus des biens de la famille de Caumont. C’est la Révolution Nompar de Caumont qui a ébranlé la présence des Caumonts sur le lieu. Tout au long des siècles qui ont succédés cette époque, la position de Castelnaud n’a pas été très stable. Il a changé d’au moins sept fois de camp. Ce n’est qu’en 1442 qu’il est revenu entre les mains du roi de France, Charles VII.

Castelnaud entre abandon et reconstitution

Ne servant plus d’abri et étant un peu écarté de la cour, le château est peu à peu laissé à l’abandon. La nature y régnait et le site a fini par être envahi par la végétation. Le château comme tant d’atures n’était plus qu’une carrière de pierres qui servira notamment à la construction d’une cale de débardement pour le port en contre-bas, sur la Dordogne.
C’est seulement en 1966 qu’il a été repris par Philippe Rossillon et sa femme. Ceux-ci ont demandé aux autorités d’accorder à ce site le titre de Monument historique. Ils ont ensuite entamé des travaux de restauration une année plus tard. En 2012, les travaux sont achevés.

En 1985, alors qu’il est pris en main par le fils de Philippe, Kleber Rossillon, celui-ci a mis en place le projet de musée de la guerre au Moyen-âge dans le château.
Sur ses 250 salles, le site reçoit chaque année 220 000 visiteurs.

A l’entrée du château, les visiteurs peuvent profiter d’un restaurant nommé « La Taverne » et d’une boutique d’articles souvenirs (maquettes d’engins de siège, tapisseries, bijoux, verrerie, monnaie de collection, jeux etc.).